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14 novembre 2025
Victoire chez MOWI : la CGT ADECCO et la CGT INTÉRIM imposent l’égalité ...
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Piratage Adecco : 72 000 victimes, une direction muette
Le procès s’est ouvert à Lyon depuis le début de la semaine.
72 000 intérimaires floués, des milliers de comptes siphonnés, des préjudices massifs, et une question centrale : que faisait un stagiaire de 17 ans avec un accès total à des données confidentielles ?
Ce n’est pas un fait divers.
Ce n’est pas une anecdote informatique.
C’est la conséquence directe d’un système où la gestion des données personnelles est traitée avec la même désinvolture que les intérimaires eux-mêmes : jetables, externalisables, vulnérables.
Adecco est l’architecte de cette négligence.
Le « tout digital » ne justifie rien.
Le scandale ne vient pas d’Internet, mais d’une direction qui, pour faire des économies, confie les clefs du coffre à un adolescent sans formation, sans contrôle, sans garde-fou.
Ni transparence, ni alerte.
Les intérimaires ont découvert les prélèvements frauduleux en consultant leurs comptes bancaires, pas via leur employeur.
Aucun accompagnement, aucune anticipation, aucun respect.
Et aujourd’hui encore, Adecco évite le mot qui fâche : responsabilité.
La CGT demande à ce que l’entreprise reconnaisse sa faute, indemnise les victimes, et mette fin à cette gestion low cost de la sécurité.
Car il ne s’agit pas d’un simple bug : il s’agit de dizaines de milliers de vies impactées par une entreprise qui n’assume pas.